Envoutant, étrange, obscur et entraînant à la fois, on ne sait pas très bien quels qualificatifs il faut employer et surtout dans quel ordre pour définir ce joyau gothique enfanté par une dame argentine (est-ce alors une couleur, argentine ?) qui semble confirmer son engouement progressif pour l’expérimental ou l’extravagant.
Des thèmes qui s’enroulent sur eux-mêmes, des nappes lentes sinuant en profondeurs d’origine imprécise, des sonorités insolites pour une musique qui confine au rituel, au tribal, teintée d’humour matois.
Derrière le nom d’un groupe, il y a une jeune femme : Annie Clark.
Qui semble prendre en charge la quasi-totalité de la conception, réalisation et fabrication de l’album, entourée d’invités de qualité et soutenue par John Congleton qui a enregistré et produit pour les Swans ou FFS.
Ce n’est pas leur première rencontre, soit, mais flotte quand même un parfum d’improbable sur l’association de deux artistes au style aussi résolument hétérogène.
Et pourtant, aucune réserve sur leur série de concerts sur une scène de Milan