à l’oreille





Young Mk IV : convertisseur, préampli et maintenant . . . ampli casque

par LeBeauSon - mai 2021


Perception d’ensemble :

Doté d’une riche palette de timbres de l’aigu au bas médium, Young Mk IV traduit l’orchestre par une plaisante variété de nuances.

La scène sonore est large et structurée. Young réussit à démêler, par un positionnement stable, les différentes parties d’un orchestre symphonique. Et si on constate un léger brouillage par superposition des pupitres sur les forte, l’ajout de Van Der Graaf redresse la barre.

Le Young Mk IV offre une forme de proximité avec les artistes. Les respirations, bon nombre de détails compris dans la gestuelle des musiciens participent au réalisme des retranscriptions.

En utilisation ampli casque par le biais d’Audirvana et de Qobuz je me suis régalé. L’appareil renforcé par la qualité de son DAC révèle une multitude de détails. 

DIAMs 5 Bleu 1 gris

Code couleur de nos diamants pour ce test : Bleu (de 1 600 à 3 200 €).

Cette nouvelle mouture et quatrième version d’un appareil, déjà connu de nombreux initiés, intègre maintenant un ampli casque. C’est l’une des trois nouveautés majeures de cette version IV, avec la nouvelle puce de conversion Asahi-Kasei AK4497 travaillant jusqu'en PCM 768 kHz et DSD 512x, ainsi que l’ajout d’une liaison I2S.

L’ambition de l’appareil italien est de proposer une encore plus grande polyvalence d’utilisation tout en faisant progresser la qualité sonore de ses appareils.

Pas bien difficile de supposer que le nom de la série se veut un hommage au trio, puis quatuor américain de 73 à 76, Crosby, Stills, Nash … and Young (quand il voulait). Alors où est passé Stills ? Il a curieusement été remplacé par Marley dans la liste.

Ce Young-là est la tête de proue des appareils de la gamme Rockstars.

L’utilisateur pourra doper les capacités ou possibilités du Young, déjà couteau suisse (il faut dire que la Suisse et l’Italie partagent des territoires), mais aussi sa qualité sonore, via la petite famille très astucieuse des Rockstars.

Vous désirez donner la priorité aux qualités sonores ? 

L’alimentation optionnelle Van der Graaf II remplace le transformateur 9 volts pour un gain musical immédiatement perceptible. 

D’où le regroupement dans ce banc d’essai des deux machines, centré sur les différences qualitatives du Young avec et sans l’alimentation additionnelle.

Vous préférez donner la priorité à un usage complet vers vos enceintes ? 

L’amplificateur de puissance stéréo Crosby même look, même format mini, fera le job.

Si les dimensions des appareils sont discrètes, leurs ambitions sonores sont d’un tout autre gabarit : le tandem Young et Crosby est tout simplement réjouissant. Dont le BE est disponible ici.

Nous testerons indépendamment - pour mieux en comprendre le comportement - le compagnon de route surdoué : le préampli Phono Nash, qui fait plus que traduire le signal de votre cellule MM ou MC en proposant le raccordement d’entrées analogiques supplémentaires. 

Commençons par notre première Rockstar : le Young MkIV, sans aucun ajout, en incluant son nouvel usage ampli casque, relié en USB à un ordinateur.

Sachant que nous complèterons, sur chaque critère, l’apport de l’alimentation Van der Graaf.

 

L’appareil joue la carte de la polyvalence en proposant une multitude d’entrées, donc d’usages. Et c’est incontestablement l’un de ses points forts, avec ses qualités sonores. Young permet de se brancher à un ordinateur ou à un lecteur réseau via l’USB, d’être relié en Bluetooth à un téléphone ou à une tablette, ou d’être associé à une source analogique.

Son convertisseur très ouvert propose 6 entrées :

Une entrée S/PDIF coaxiale (RCA)

Une entrée optique (Toslink)

Un Port USB 2.0 

Une entrée AES/EBU (XLR)   

+

Une I2S format HDMI

Et le Bluetooth, compatible aptX.

Une seule entrée analogique RCA stéréo, permet d’accéder au préampli sans conversion.
Elle est logiquement dédiée au préampli phono Nash qui offrira 4 entrées analogiques, (les deux cellules (MC bas niveau + MM ou MC haut niveau) et 2 entrées analogiques supplémentaires).

Le lien Trigger 12 V (mini-jack) permet une synchronisation de la mise sous tension de plusieurs appareils.

Les sorties ensuite :

Vers l’amplificateur de puissance au choix en XLR, ou en RCA, donc asymétrique.

… et une dernière en façade pour un casque format jack 6,35 via l’ampli interne dédié polarisé en classe AB, sur laquelle se focalise une partie de notre test.

Les dimensions : 200 x 200 x 50 mm

Le poids : environ 2 kg

 

M2Tech YoungMKIVVDGraaf BasseDef 4

Le bouton à droite de la façade permet de jouer du volume, et après une pression prolongée d’entrer dans le menu. On fait défiler les choix par rotation, puis d’une pression supplémentaire, on valide la sélection. On s’y fait rapidement. D’autant que les fonctions principales sont accessibles par la télécommande profilée pour se ranger verticalement.

À noter, le gain (volume) des entrées et des sorties est ajustable, pour une ENCORE plus grande polyvalence d’utilisation.

Les concepteurs ont donc soigné leurs bébés pour que TOUT leur soit permis.

Enfin presque : Cappuccino, y a pas !

Ah oui, le prix de cette nouvelle version du Young : environ 2 000 € 

Et celui de l’alimentation externe Van der Graaf II: environ 1 100 €

Notons que l’alimentation optionnelle peut être employée avec plusieurs appareils. Nous avons pu tester l’alimentation avec Young MKIV et le préampli phono Nash en simultané. Ce qui mutualise l’investissement, si je puis me permettre.

Procédure de test :

Sources :

Audirvana + Qobuz et NAS

Lumin U1 mini

Casques :

Fostex TH909

Grado RS1E

Sennheiser HD-650

Beyerdynamic DT-1770Pro

Sonorus Final IV

Juger de l’équilibre tonal d’un appareil avec un casque, aussi bon soit-il, relève parfois de la gageure. 5 casques en alternance nous permettent de comprendre le tempérament du Young Mk IV.

Câbles : 

Absolue Créations

Neodio

M2Tech YoungMKIVVDGraaf BasseDef 3

 

 

RICHESSE DES TIMBRES ET ÉQUILIBRE TONAL

Le Requiem de Mozart entrepris par Teodor Currentzis fait partie de certains de mes repères.

Je retrouve avec le Young une multitude de nuances dans les différentes voix entourant l’auditeur qui caractérise l’approche très humaine de Currentzis. On devine les personnalités de chacun.

S’invitent à tour de rôle, différentes voix de la plus grave à la plus aiguë, et pupitres de cordes répartis sur la largeur de la scène. Chaque intonation des musiciens s’exprime dans une large palette de couleurs. Même si certaines matières paraissent estompées, les notes ne sont jamais résumées et laissent s’exprimer de fines variations. L’ensemble ne manque pas de légèreté, les aigus filent haut. Des grelots qui s’invitent à la fin du Lacrimosa nous rappellent combien Currentzis aime surprendre. 

Les timbres des voix et des instruments sont subtilement différenciés de l’aigu au bas médium. Le grave - pondéré - permet d’espacer les pupitres et les choristes, de faciliter la perception des dimensions (d’une perspective réinterprétée par l’écoute au casque, mais plausible). Cette tendance plutôt claire s’applique très joliment sur une zone centrale du spectre. Et même si le grave n’est pas dominateur, il ne créée ni manque, ni déséquilibre marqué. 

Virginie Teychené signe un disque de reprises en 2015, avec contrebasse, piano, batterie, guitare, harmonica chez Jazz Village : Encore ; ponctué de quelques chansons françaises emblématiques.

Le Jolie Môme qu’elle interprète à côté de Jean-Pierre Arnaud à la batterie permet au Young Mk IV de nous faire déguster les effets des balais sur les peaux et la diction intimiste de la dame au vibrato contenu. Dans les pas de Barbara, Septembre, en duo avec l’harmoniciste Olivier Ker Ourio, ne pose pas question sur la capacité du Young à moduler timbre de voix et couleurs d’instrument.

Le Young seul, révèle déjà une multitude de variations permettant de savourer les partitions les plus délicates ou les plus sensibles. L’équilibre tonal favorise la clarté, sans accuser un déséquilibre marqué et sans souffrir d’un manque de relief.

Mais alors qu’apporte l’alimentation Van der Graaf sur ce critère ? 

Sur le Requiem de Mozart par Currentzis, la palette harmonique s’étoffe. Les voix gagnent en humanité. Et les instruments en intensité. Certaines matières semblent mieux abordées comme les tessitures des voix, le tiré des archets sur les cordes. Les cuivres semblent également plus majestueux. Ce n’est pas uniquement sur la partie grave que le Young progresse, mais sur l’ensemble du spectre. Aigus et médiums paraissent plus riches, plus pleins. Les Grelots de tout à l’heure, sont un peu plus étoffés. Même si le bas médium se développe, la zone allant du bas-grave à l’infra ne vire pas vers la surabondance. Le Young garde sa capacité de tenue, sa cohérence, proposant toutefois une affirmation plus souveraine.  

Et sur Encore, Virginie Teychené est plus fringante. Le Young épaulé par Van der Graaf porte une voix plus assurée, plus claire.

L’équilibre tonal est inchangé si ce n’est que le bas médium, mieux documenté, gagne en autorité et précision. Les timbres dans leur ensemble, plus diversifiés profitent de cet « upgrade ».

RICHESSE DES TIMBRES sans 

DIAMs 4 Bleu 2 gris

 

 

RICHESSE DES TIMBRES avec

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EQUILIBRE SPECTRAL sans 

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EQUILIBRE SPECTRAL avec 

DIAMs 5 Bleu 1 gris

 

 

Reprenons la logique sans, puis avec Van der Graaf, pour les critères suivants.

 

M2Tech YoungMKIVVDGraaf BasseDef 1

 

 

SCÈNE SONORE

Bien sûr, nous abordons ce chapitre plus loin dans le cadre d’une utilisation, où l’appareil est branché au milieu d’une chaîne composée d’enceintes. L’architecture retranscrite par le casque est évidemment artificielle, plus ou moins agréable, soit… mais artificielle.

Nonobstant, la scène proposée au casque, en fonction des différents modèles testés, révèle via le Young des pupitres espacés et stables. On replace sans difficulté premier plan et arrière-plans successifs.

L’interprétation d’œuvres de Wagner, l’Orchestre Symphonique Simòn Bolìvar dirigé par Gustavo Dudamel est l’exemple d’une scène grandiose. Presque trop grande pour ne pas plonger l’auditeur (euh, moi en l’occurrence) au cœur de la bataille. Il faut reconnaître que le chef vénézuélien est plutôt du côté “un rocher pour écraser une mouche”. Le caractère immersif de l’écoute de l’Introduction de la chevauchée des Walkyries fait que l’on peut se sentir hardiment assailli au beau milieu d‘une tempête d’hélicoptères façon Apocalypse Now. Les pupitres sont globalement en place mais se confondent lorsque mon cerveau est bousculé par les guerrières tonitruantes. 

Le Sacromonte sur l’album de Louis Winsberg - Jaleoempruntant quelques effets en hommage au Pat Metheny Group. La présence des musiciens tout autour de la tête ne donne pas le sentiment d’une scène réaliste posée de face, mais artificiellement englobante que l’on prête souvent au casqueSur cet enregistrement, Young IV s’évertue à marquer les espaces entre les musiciens.

Reprenons les mêmes avec Van der Graaf :

Commençons par le Winsberg. La différence est flagrante : la distance séparant les instruments est plus clairement définie, une aération supérieure, d’une part, mais également une incarnation plus précise de chacun dans sa bulle d’air, s’attribuant sa place de gauche à droite et en arrières plans. Même dans les passages plus enlevés, les distinctions restent limpides.

La vie sans la confusion !

Et la perception perturbante d’une immersion à 360° s’estompe pour proposer une succession de plans qui sortent moins d’une frontière plausible. Les musiciens, même proches, s’inscrivent dans un large cadre, soit, mais cette fois devant moi.

Quant au Wagner par Dudamel, une perspective prend vie, s’articule comme en face de moi, force de la captation sans doute aussi. Le jeu des musiciens se déroule presque correctement étagé.

En pleine chevauchée des Dames Pas Contentes Qui Hurlent, les pupitres additionnés sont clairement moins amalgamés. Constat rassurant que la compréhension des plans ne requiert pas un effort de concentration.

SCÈNE SONORE sans 

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SCÈNE SONORE avec 

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RÉALISME DES DÉTAILS

Les détails du jeu de flûte de Jeremy Steig sont aisément perceptibles : souffle, diction, respiration, une multitude de variations enrichissent la retranscription de l’instant. Les deux premières minutes du titre Nardis, sur lequel Jeremy explore les possibilités de son instrument sont envoûtantes. Sur ce même titre, autour de 7 min, on entend un scat doubler les notes gazouillées par la flûte.

Les Sonates pour Violon de Beethoven 4 & 2 par Lorenzo Gatto et Julien Libeer, parus en 2016 chez Alpha, laisse apparaître les fines subtilités du belge Lorenzo Gatto, les couleurs extirpées suivant le « touché » de l’artiste. À peine effleurée d’une caresse de son archet, les notes s’étirent jusqu’à s’éteindre dans un léger souffle. Par contraste les dimensions du piano sont magnifiées. Julien Libeer positionné à droite, légèrement en retrait derrière son instrument, permet au violoniste de s’exprimer en premier plan. Tous deux nous convient à une promenade où l’intelligence et la maîtrise réciproque se complètent à merveille.

The Fairfield Four, devenu quintet de chanteurs masculins souvent a cappella, cultive depuis les années 40 une tradition de chants religieux gospels et souls, où les timbres gutturaux s’harmonisent avec d’autres voix haut perchées. Sur l’album de 97 I Couldn’t Hear Nobody Pray, le titre These Bones, tellement spectaculaire, est aussi, via le Young d’une intimité amusante. Placé sur ses vocales sépulcralesla voix de basse renvoie Barry White au bac à sable.

Bel organe monsieur !

Alors… Van der Graaf ?

 

Festin de gourmets, les instruments implantent dimensions, longueurs de note, épaisseur, qui permet non seulement de les comprendre intégralement, mais également de goûter les subtilités de jeu et les conceptions des musiciens. Van der Graaf n’ajoute rien que Young ne sache faire. Mais le révèle. Il caractérise plus justement les peaux, les matières, les respirations, sur la durée des notes. 

These Bones par le Fairfield Four/Five donne l’impression d’être Pinocchio dans la gueule de la baleine. 

Enfin, les variations que Lorenzo Gatto dessine sont matérialisées en pleins et déliés suivant la belle sinuosité de l’écriture calligraphique d’antan. La nature de chaque instrument est mieux détourée, indiscutablement plus savoureuse. S’en passer est possible, mais tellement dommage.

 

RÉALISME DES DÉTAILS sans 

DIAMs 4 Bleu 2 gris

 

 

RÉALISME DES DÉTAILS avec 

DIAMs 5 Bleu 1 gris

 

 

QUALITÉ DU SWING, DE LA VITALITÉ, DE LA DYNAMIQUE…

Pour changer de rubrique, je picore sur The Soul Album, auto-proclamation justifiée d’Otis Redding. Le Scratch My Back n’est qu’une histoire de groove présent, ou pas.

À l’évidence, l’alchimie fonctionne avec le Young. Ouf…

Sur l’ensemble des titres écoutés dans les rubriques précédentes avec et sans l’alimentation optionnelle, le résultat ne laisse aucun doute : les M2Tech transmettent l’essentielle envie de communion avec les musiciens. Et nous permettent d’écrire combien ils sont mélodieux.

QUALITÉ DU SWING sans 

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Sur ce critère déjà bien noté, Van Der Graaf n’enlève, ni n’apporte rien

QUALITÉ DU SWING avec 

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M2Tech YoungMKIVVDGraaf BasseDef 2

 

 

EXPRESSIVITÉ

Sur le premier titre de l’album Un autre monde, de Naïssam Jalal, l’émotion surgit lorsque dans une pulsion frénétique des dernières notes, s’extirpe ou se mêle au souffle de la flûte une incantation échappée, l’urgence d’un chant. Le Young défend les intentions de l’artiste. Effets de manches ? Qu’importe. Je me suis laissé surprendre, envahi par une émotion soudaine. 

Le groupe indé : The Daredevil Christopher Wright signe en 2009 un joli disque : In Deference To A Broken Back. Arrangements et interprétations en équilibre, on sent que le dérapage n’est pas loin sur certaines prises un petit peu bricolées, au rythme parfois cafouilleux. 

Or, c’est aussi cette part d’imperfection qui fait le charme de ce machin dont on perçoit ici facilement la sincérité. Les frères Sunde et leur pote Jesse Edgington avaient réussi un bien joli coup, avant de capituler après un second album, faute d’inspiration. C’est J. E. Sunde qui tient seul la barque, inspiré d’un voisin du Wisconsin, un certain Bon Iver

Le disque In Deference To A Broken Back surprend, émeut aussi de temps à autre, comme sur le titre éponyme. I Near Death Experience At Sea transmet (paradoxalement) une énergie revigorante. 

Ce n’est pas un supplément de définition ou d’acuité qui, à coup sûr, déclenche l’émotion. 

Non, c’est bien une mise en condition générale, un équilibre entre une finesse de retranscription, une qualité de timbre et un talent pour transmettre les idées avec panache qui permettent l’idéal instant d’empathie. Un tel transfert d’émotion n’est possible que lorsque l’appareil réussit à véhiculer avec honnêteté ce que l’artiste a laissé s’échapper de lui. 

Un bon point pour le Young qui montre de notables aptitudes sur ce critère.

Van der Graaf ? Allez, on prend les mêmes et on recommence.

Un Autre Monde invite immédiatement au voyage par un raffinement plus naturel des sonorités, la richesse de la prise de son et un travail d’équilibriste effectué par l’ensemble du groupe.

Le Daredevil est imprégné, lui aussi, d’un supplément d’humanité. La différence n’est pas flagrante. Mais nous partions d’une bonne note.

EXPRESSIVITÉ sans 

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EXPRESSIVITÉ avec 

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PLAISIR SUBJECTIF

Cette première question s’impose comme une ritournelle : à qui est vouée cette gamme M2Tech Rockstars ?

De fait, si on ajoute l’amplificateur stéréo, le préampli phono, l’alimentation et le reste, le joli petit ensemble représente déjà un certain budget. 

Comment se comporte-t-il face à ses concurrents moins mimis ?

C’est sur ce plan que l’approche est affaire de goût, indéniablement. Un chouette système qui n’a pas à rougir de ses qualités objectives. 

Sans atteindre le prix d’excellence, l’ensemble a un côté unique, où on ne sort ni d’une esthétique visuelle, ni d’une philosophie sonore.

Des arguments augmentés de la versatilité, du design et du gabarit. 

De quoi réjouir bon nombre d’utilisateurs qui ne sacrifieront ni le salon digne d’un magazine de déco, ni des qualités sonores essentielles.

Un choix raisonnable ? On est au-delà d’un mot indigne quand la passion est en jeu.

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PERCEPTION D’ENSEMBLE

Un bon ampli casque, un bon Dac, un appareil très ouvert que nous testons plus loin, associé à son amplificateur de puissance stéréo Crosby, le premier ressenti est très positif. 

Le Dac préampli Young Mk IV associé à son alimentation Van der Graaf, représente un investissement conséquent. Mais considérant que l’alimentation externe améliore sensiblement les qualités du Young Mk IV et réussit à faire de l’écoute au casque un moment captivant, ce sera à chacun d’estimer la pertinence de ce surcoût.

Le Young Mk IV propose, sans son alimentation, un paquet d’arguments pertinents, dont la capacité à émouvoir.

Même si pendant mes écoutes, je me suis laissé accaparé par mes écoutes au casque, j’ai pu vérifier les bonnes prestations de ce convertisseur dans le contexte d’une chaîne classique. Bon nombre de tests ont vanté les qualités des versions précédentes du DAC – préampli Young.

La quatrième génération semble dans la même veine.

On appréciera son équilibre tonal, négligeant un grave légèrement arrangeant et manquant de fermeté. Une flagornerie que corrige l’alimentation séparée en apportant plus de tenue et de matière.

Doté d’une riche palette de timbres de l’aigu au bas médium, Young Mk IV traduit l’orchestre par une plaisante variété de nuances.

La scène sonore est large et structurée. Young réussit à démêler, par un positionnement stable, les différentes parties d’un orchestre symphonique et si constate un léger brouillage par superposition des pupitres sur les Forte, là encore l’ajout de Van Der Graaf redresse la barre.

Le Young Mk IV offre une forme de proximité avec les artistes. Les respirations, bon nombre de détails compris dans la gestuelle des musiciens participent au réalisme des retranscriptions.

En utilisation ampli casque par le biais d’Audirvana et de Qobuz je me suis régalé. L’appareil renforcé par la qualité de son DAC révèle une multitude de détails. Les casques Fostex TH909 et Grado RS1E ont tous les deux souligné le regain d’humanité qu’apporte l’alimentation Van der Graaf.

L’alchimie de l’expressivité fonctionne. L’appareil réussit à nous rendre témoin des intentions inscrites entre les notes.

Rappelons que l’objet est relativement design, petit, ce qui lui ouvre beaucoup d’intérieurs citadins.

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M2Tech YoungMKIVVDGraaf BasseDef 5

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