à l’oreille





Tsakiridis Hermès
Divin Messager, il affole le Mercure*

par LeBeauSon - Septembre 2021


Perception d’ensemble

Comme, semble-t-il, la plupart des créations de la marque grecque Tsakiridis (en effet, Tsakiridis, contre toute attente, c’est grec), l’intrépide intégré à tubes Hermès propose un rapport prouesses musicales / prix totalement exceptionnel, venant écrabouiller une concurrence généralement chinoise côté prix, en en laissant la grande majorité loin derrière côté justesse ou expression.

Je ne se suis pas fan de sa bouille un peu spartiate, mais suis prêt à oublier totalement ce « détail » compte tenu du partage émotionnel que ce diabolique petit machin procure.

J’aime particulièrement l’idée de la carte USB qui ne démérite jamais et rend ce sympathique bonhomme encore plus intéressant !

Un must absolu à ce prix qui mérite bien un de nos « Diamants sur Canapé » !

DIAMs 62 Bleu

 

Code couleur de nos Diamants pour ce modèle : Bleu (prix entre 1 600 et 3 200 €).

Tsaki Hermes 4

Deuxième article concernant un appareil du fabricant grec Tsakiridis, ce banc d’essai joyeux laisse augurer que ce ne sera pas le dernier.

Nous avions exprimé tout le bien que nous pensions du modèle Aeolos Ultra :

https://www.lebeauson.fr/a-l-oreille/129-Tsakiridis-aeolos-ultra

Ben voilà. L’Hermès, né de la même cuisse de Jupiter est exactement dans la même veine et donc vraiment chouette !

Fin de l’article.

- Oui, allo, Boss, c’est toi ? ... Comment ? ça ne suffit pas ?

Ah…

- et Hermès n’est absolument pas né de la cuisse de Jupiter ? Oui, je sais, et alors, c’est une image… Aeolos ? C’est même pas vraiment grec ? Oui, je sais, et alors…

Ouais, je vous l’accorde, ce n’est pas drôle à la longue. En fait, je suis un peu bougon parce que, de Tsakiridis, je voulais tester l’Aeolos Ultima - que j’ai un peu côtoyé et adoré -, mais le Boss, il a dit : Hermès !

Vous ne m’en voudrez pas de ne pas refaire l’historique de la marque grecque quarantenaire (comme moi), très prisée en Allemagne notamment. Pas comme moi.

J’avais apprécié un premier modèle Tsakiridis il y a deux ou trois ans, sensiblement au même prix que l’Hermès, appelé Aeolos (donc pas Ultra, tout le monde suit ?) ; par conséquent, je voyais moyennement l’intérêt du modèle Hermès, moins puissant sur le papier et d’une esthétique, euh, un peu militaire, même si la petite taille apparente (il prend en profondeur ce qu’il concède en largeur) lui procure une bouille sympa, les transfos apparents croisés, gris clair sur un châssis sombre et austère, le petit bouton de volume sur une plaque de, euh d’alu ?, le vumètre à droite qui ne sert à rien, le coffret cache-tubes (amovible soit) disproportionné, bof…

Face à l’Aeolos, Hermès intègre une carte DAC. C’est bien. Précision indispensable : cette carte propose une seule entrée : USB asynchrone.

S’il ne doit y en avoir qu’une, c’est le bon choix. Ne pas multiplier les entrées numériques évite soit une dispersion de la qualité, soit une augmentation du prix. Pas de fantaisie donc : la carte est, sur le papier, limitée aux fichiers PCM jusqu’à 24/96. Curieux parce que j’ai écouté des 24/192 (et du Bruckner qui plus est !) sans problème. Je veux dire, sans avoir procédé à un rééchantillonnage.

3 entrées « ligne » en plus de l’entrée numérique. Pas de quoi sauter au plafond.

Une sortie casque complète le petit bonhomme qui est fourni avec une télécommande en plastique pour régler le volume, évidemment, mais aussi les entrées à relais.

Les tubes de puissances sont des EL 84. Ah ! Pour mémoire, sur l’Aeolos (pas Ultra) ce sont des EL 34.

L’EL 84 est un tube que j’estime grandement puisque, bien utilisé, il est droit, nerveux, transparent. Mais pas puissant. Ah !

Là il y en a 8 (4 par canal donc). Ah !

Le résultat est une puissance annoncée de 20 W.

Bon, on va éviter de brancher notre héros sur une paire de grosses Magico ou TAD, ça va de soi. Cela dit, d’une part, ce ne serait pas un réflexe naturel et d’autre part avec 20 W on peut quand même envisager un beau panel d’enceintes du marché.

Comme tous les appareils de Tsakiridis, il est équipé de transformateurs maison.

Pour le reste, je n’ai pas envie de me lancer dans un descriptif technique qui ne m’intéresse pas le moins du monde.

On a effectué les essais avec des enceintes diverses, mais le gag est que les premières sur lesquelles je l’ai branché, c’était des ppfff Ava munies de 2 x 38 cm (chaque) et le courageux petit voyou s’en est magnifiquement sorti !!!!

Sinon : Mulidine Cadence « ++ » et Harmonie V3 (oui, c’est un peu gros, c’était pour tester les limites), Atlantis Lab AT18 Pro, PMC Twenty-five/24, Davis Balthus 70 et Krypton 6.

Sources multiples reliées à un Lumin U1 en USB : Atoll DAC 300, Rockna Wavelight ; vinyle par platine Technodec avec TechnoArm et cellule Hana EL sur Aurorasound Prima. Câbles Absolue Créations, Neodio, Mudra.

Toutefois la majorité des commentaires qui suivent se rapportent à une utilisation de la carte DAC de l’Hermès, autrement dit la configuration théoriquement la moins favorable. Eh bien, en fait, non.

Prix indicatif : 1950 €

 Tsaki Hermes 5

Richesse des timbres et équilibre tonal :                                 

Adorateurs du tube mollasson au médium redondant, passez votre chemin : le joujou grec est un petit bolide comme on les aime, dont l’équilibre tonal est idéal, sans faux-semblant, sans idéalisation romantique.

Sauf bien sûr si la musique le réclame.

C’est curieusement le cas avec l’approche – retranscrite sans faute par le bijou du jour - plutôt étonnante par Hillary Hahn du premier Concerto pour Violon (je suppose que, Hillary Hahn au saxophone, c’est nettement moins prenant) de Prokofiev, l’Opus 19, pas impeccablement aidée par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck.

Etonnante parce que pour avoir admiré l’artiste en concert faisant jaillir du même concerto une cascade de lumières extraverties, elle choisit ici un lyrisme intime, se protégeant de l’indécence de l’aveu sur divan par une poésie mélancolique qui métamorphose une œuvre (la dénature ? Non, franchement, non !) souvent proposée trop flamboyante, ou radicalement ascétique, comme s’il n’y avait pas de juste milieu. Le deuxième mouvement connaît probablement peu d’équivalent par la volonté artistique de magnifier chaque note dans un lien inséparable des runes sur la portée, une mouvance, une articulation refusant systématiquement l’effet. Hélas, l’humilité de la star américaine (à moins que ce ne soit un sommet d’arrogance) est passablement contrecarrée par un orchestre un rien mécanique, quand bien même on devine la volonté du chef de « moderniser » ce concerto post-moderne (Prokofiev est dans un consensus du passé, musique tonale, sans volonté de rupture particulière, et pourtant…), parfois réussie telle la présence du basson dans le final, se substituant à la présence souvent exagérée du tuba.

Pour le reste de l’album, le Chausson est particulièrement réussi par un brio époustouflant de la violoniste qui cependant évite toute forme d’attestation virtuose et, personnellement, quand bien même j’apprécie souvent les œuvres de Einojuhani Rautavaara, là, pour être honnête, je m’y ennuie passablement ; je précise que, par flemme de chercher le lien, je me demande quand même pourquoi le disque s’intitule “Paris”.

Le raffinement des timbres ou ondes magiques pollinisées par l’américaine et ses partenaires est, grâce à Hermès, accompagné d’une irréprochable capacité à la tension, la nervosité, offrant des variantes de teintes et de nuances de jeu très « haut-de-gamme » ! La rigueur tonale rassure : aucun débordement de chaleur ni d’harmoniques décoratives ; elle permet un suivi du discours musical immédiatement connecté à l’humain.

La voix tendre de Gretchen Parlato nous cueille - dans son univers fleuri osant des paris (Paris ? Décidément…) gonflés - telle la reprise d’une Suite pour Violoncelle de Bach (BWV 1007) d’abord en chantonnant seule, slalomant en timbres et inflexions, ensuite rejointe par son guitariste dont l’instrument épanouit une gamme de boisés délicieux, une résonance chaude sous des cordes à peine effleurées, puis bientôt par toute son équipe incluant un violoncelle ; un violoncelle ? ça alors…

Confié aux tubes bienveillants de l’Hermès, la revisite de la Suite de Johann-Sebastian est un vrai régal, métamorphosant ce qui n’aurait pu n’être qu’une démonstration un peu prétentieuse (c’est ainsi que je l’ai perçue en découvrant ce disque sur un tout autre système) en pure élégance par cette exquise sensation de percevoir la concentration, les yeux fermés de l’artiste veillant à ne pas se laisser aller à une performance vocale à la Na Yoon-sun.

Superbe démonstration, cette fois, de somptuosité pianistique par Nelson Freire interprétant la Sonate Op 111 de Beethoven où l’intégré Hermès retranscrit impeccablement les explosions de coloris du brésilien (celui qui dit : Beethoven, brésilien ??? prend une gifle…), l’ampleur magmatique de l’instrument et la fluidité hédoniste des phrasés, quand bien même on connaît des intégrés à tubes plus souples encore. De mémoire, il est probable que de ce point de vue le modèle Aeolos (base) déploie une palette harmonique insensiblement plus riche, mais au détriment d’une main gauche moins incisive, plus élastique.

On constate par ailleurs sans le moindre doute que, à trop privilégier la beauté instrumentale face à un engagement métaphysique à mon avis plus bouleversant, la lecture de la sonate par Mister Freire, surtout le premier mouvement, est un rien lassante.                                                                                        

DIAMs 62 Bleu

 

 

 

Scène sonore :

Il semble que la Deuxième Symphonie de Bruckner (WAB 102) ne soit quand même pas la plus populaire de l’autrichien réputé guilleret. L’approche du petit monument est d’autant plus compliquée qu’il en existe diverses éditions.

Andris Nelsons a choisi, dans la logique de son (inégale) intégrale en cours, la deuxième version, 1877, Edition William Carragan.

Il fait ce qu’il veut, c’est un grand garçon.

C’est plutôt insolite, quand on considère les dimensions réduites et l’humilité du divin Hermès aux pieds légers, d’entendre la majesté et l’ampleur de la restitution des pupitres surnaturels de l’Orchestre du Gewandhaus Leipzig ou, plus exactement, de profiter par la stabilité de la scène et les riches pigmentations d’un redimensionnement plausible d’une très grande formation. Certes, d’autres amplis franchiront plus largement le cadre des enceintes, sembleront pourvoir une atmosphère plus respirante ou mieux « articulée », mais la scène reproduite par notre chouchou du jour est particulièrement vraisemblable, tenue dans un contrôle permanent des murmures aux éclats.

Merci donc au petit Hermès de nous permettre de vivre intensément les tempi calmes choisis par le chef letton pour jouer fastueusement de courbes dynamiques et phrasés souples, de la sensualité chromatique des musiciens, insufflant à l’œuvre une spiritualité qui n’est pas toujours aisée à trouver dans les développements oblongs de Bruckner.

 

Voilà….

Ensuite ?

Bon, d’accord, ensuite : quand deux grands noms de la scène internationale du rock/jazz/ambiant ou je ne sais quoi se rejoignent (Brian Eno et Robert Fripp dans ce cas), ça donne parfois des cocasseries indéfinissables. C’est le cas d’Evening Star, enregistrements effectués en diverses cessions en 1974 alors que Robert Fripp « le Cramoisi », alors obsédé par la recherche de la 4ème voie Gurdjieffienne, envisageait sérieusement de se retirer de la musique. Il ne l’a pas fait, Dieu merci.

Je choisis le morceau éponyme de 8 minutes pour souligner combien Hermès rend plus palpable ce passage atmosphérique, éthéré, par un sens des matières qui nous connecte physiquement à la source des sons ; la distorsion savamment dosée de la guitare frippienne créée des lignes électriques lyriques où les oiseaux peuvent se reposer en paix alors qu’elles sont chargées de milliers de volts ; les pianos « préparés » ou en tout cas métamorphosés de Eno, retranscrits dans des perspectives légitimes sous un admirable contrôle, signalisent des strates de soutien rythmique parfaitement en place pendant que les courbes de guitare s’enroulent dans ce décor où les gouttes d’eau semblent remonter vers le ciel, un envol intérieur surréaliste, tornade lente de l’âme, vortex qui nous coupe du monde pour une parenthèse hallucinée de paix intérieure.

Autrement dit, passé l’engouement psychédélique, le disque confirme que la scène sonore est mieux suivie par la capacité à focaliser l’esprit sur le motif sonore de son choix que par une rigueur de géomètre, surtout en profondeur, mais que là encore, la plausibilité recréée est irréprochable.

DIAMs 6Bleu

Tsaki Hermes 2

Réalisme des détails :

Une fois de plus, le petit Tsakiridis surpasse la plupart des amplis à tubes de diverses catégories, faisant jeu égal avec son rival direct : le JD202 Jolida ; mais l’atout d’une entrée USB grandement qualitative, et une fermeté, une poussée, plutôt surprenantes, pourvoyeuses de matières organiques, lui permettent d’affirmer fièrement sa place, et même de revendiquer le sommet du podium sans pudeur.

L’EP de The Horrors, Lout, dont le son industrial noise est essentiellement bordélique et trash, est un redoutable moyen de vérifier que la capacité d’analyse du Grand petit Grec, connectée à son couple surprenant – au sens mécanique, le couple d’un moteur, vous voyez ? -, permet de sonder à fond la rage pas totalement contenue du groupe anglais qui décolle d’un cran par rapport à ses précédentes productions, comme pris d’une envie de tout envoyer valdinguer !

Les muscles d’Hermès ne semblent pas particulièrement souffrir du pugilat, du corps à corps virulent imposé par les excentriques et lui permettent au contraire de louvoyer aisément dans les tortuosités sans arrondir les angles vifs, ni couper les virages moins aigus… Bravo !

La transparence est d’un niveau élevé – surtout à considérer la catégorie de prix - et parfaitement homogène, jusque dans des fréquences basses où l’énergie transcende le fait que l’intégré ne descend pas forcément ultra-bas. Ce qui est un choix que nous ne pouvons que féliciter : favoriser la tension nerveuse et la vigueur plutôt qu’un faux grave aux mains baladeuses pas très politiquement correct. Et tout simplement pas correct. On connaît évidemment des intégrés à tubes qui savent mieux retranscrire des croisements subtils de modulation (dont l’Aeolos Ultra !), mais pas au même prix ou au détriment d’autres qualités essentielles.

Le piqué autorisé par Hermès, transmetteur de vérité, invoque la finesse de la dentelière, la méticulosité du pâtissier et l’autorité du forgeron dans la Symphonie n° 2 de Nielsen (Orchestre de Stockholm dirigé par Sakari Oramo) où les « quatre tempéraments » s’opposent avec sens et grâce entre les arcanes du Finlandais. Sous sa direction, l’ambivalence des humeurs croise des variantes psychologiques au sein des mouvements, impétuosité, indolence, mélancolie et sanguinité se combinent ainsi au gré de caractères moins nets qu’énoncés par les chapitres, le balayage fin des riches sonorités, poétiques, précises, intimement pointées, à des sautes de colères ou d’élans, qu’ils soient harmonieux, rythmiques ou melliflus, faisant de cette version un must du modernisme. Ce même amalgame de ressentis et sentiments peut vite devenir un vaste brouillon si la chaine ne sait pas respecter la justesse de la sensibilité ou des sursauts de nerfs.

Ça ne viendra pas de l’Hermès !

DIAMs 6Bleu

 

 

 

Qualité du swing, de la vitalité, de la dynamique :

La dynamique déployée en louables sinuosités de lien a déjà été exprimée entre les lignes dans les rubriques précédentes. Mais, afin de pousser l’appareil dans ses retranchements, nous avons choisi Messiaen, la Turangalîla-Symphonie dans l’interprétation au casting superlatif : Angela Hewitt, Valérie Hartmann-Claverie, le Finnish Royal Orchestra et Hannu Lintu, sur des enceintes un peu goinfres.

Hannu Lintu, à l’encontre de quelques célèbres tentatives trop policées, joue au contraire la bizarrerie bigarrée, faite de contradictions internes, osant même le désordre qui a amené l’Ayatollah Boulez à détester l’œuvre, semble-t-il. L’urgence choisie par le chef finlandais réussit, comme par les contrastes délicatement dosés, à magnifier la représentation sincère des pages d’amour déclamé. Et à faire oublier combien les ondes Martenot « datent » l’œuvre en les intégrant comme un pupitre banal au lieu d’en souligner la marginalité. Le seul regret concerne peut-être les parties de piano, un poil lisses face à l’engagement total du chef. Ce qui a aussi du sens dans l’idée de synthétiser les intervenants dans un ensemble indissociable.

Même sur des enceintes déjà dodues (Harmonie V3), le vaillant héraut grec se débrouille vraiment mieux que pas mal, et la seule limite se traduira, sur des enceintes disproportionnées, par une contraction acceptable du haut-médium (pouah, vilain jargon).

Le grave garde son côté gaillard, tendu et, s’il ne pousse évidemment pas comme un gros classe A (réussi), il ne s’effondre pas une seule seconde ! Sur le même disque et des enceintes moins monumentales, son énergie dans le bas est plutôt spectaculaire, vigoureuse et tenue, bien mieux que par la plupart des intégrés à transistors de même catégorie voire bien au-delà : j’adore.

Le tout avec un sens du swing impeccable, absolument indispensable sur une musique pas facile facile tel le protéiforme, fébrile et engagé Fly or Die (ou, plus difficile encore : le II) de la trompettiste américaine Jaimie Branch, jazz avant-gardiste sans cesse en mobilités, qu’elles soient ondulations de serpent, séquences joyeuses comme des enfants jouant à faire jaillir l’eau des bornes d’incendie dans les rues de Chicago, ou rythmes charpentés tels des troncs de sequoias, on savoure comme trop rarement la capacité d’un ampli à suivre les idées, les gestes, les mouvements du corps, les jambes oscillantes, les postures fières.

Quelle formidable créativité !

DIAMs 6Bleu

 

 

Expressivité :

Juliette Greco chantant Paris (le thème du jour ?), en vinyle, « Sous le Ciel de Paris », nous entraîne dans un tourbillon de joie goguenarde et d’intimité façon clins d’œil et c’est un bonheur exaltant de se sentir immédiatement renvoyé des décennies en arrière, par l’ambiance sonore si particulière retranscrite dans ses moindres respirations intérieures par le petit ampli.

Ce qui permet au passage de me rendre compte que j’ai effectué la grande majorité des essais sur l’entrée USB sans jamais être frustré, c’est dire. Le Greco (euh…) sera la seule exception des disques racontés (par opposition aux nombreux autres écoutés) ; aussi pouvez-vous imaginer l’éventail des vertus de l’ampli si votre source va plus loin.

Côté joie de vivre, le moins qu’on puisse dire est que, depuis quelques années, Nick Cave nous soigne. Sa dernière parution crée, en période de confinement, une première - sans le soutien de l’image - avec son ami Warren Ellis, Carnage, qui ne va pas faire plaisir à ceux qui considèrent que l’enragé s’est pris un méchant coup de vieux. Et il faudra sans aucun doute un appareil comme l’Hermès pour bien « voir », sous un apparent désespoir complaisant et pleurnichard, la cicatrice encore ouverte que la colère mal enfouie distord à l’aube de la douleur sous un sens mélodique inusable.

DIAMs 62 Bleu

Tsaki Hermes 3

Plaisir subjectif :

Je ne crois pas, sauf à disposer d’enceintes hors de proportions, que quiconque ait quoi que ce soit à reprocher au petit Dieu Grec.

Certains aimeront sans doute des appareils apparemment plus analytiques par piqué de surface, des engins plus « technologiquement » novateurs, plus « universels » ou d’une « musculature de gonflette » etc… Rien à dire puisque la rubrique est intitulée : plaisir subjectif.

Dans l’équipe Lebeauxon, il n’y pas débat.

DIAMs 6Bleu

 

 

Rapport qualité/prix :

Sans autre commentaire que :

DIAMs 62 Bleu

* toutes mes excuses…

Tsaki HermesDiam

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