Ghostpoet - Dark Days + Canapés

Play It Again août 2017 - Rock alternatif & indé

Il chante, ou plutôt parle (difficile à dire sur un quart d’octave), avec une espèce de groove retenu, mais bien présent et même remarquablement captivant.

Une basse trip hop soutien l’ensemble, des nappes posées par une touche espacée de piano, des arrangements entre matières organiques et notes éparpillées forment un tout mélodique poussiéreux et créatif. Clairement, il y a des airs de Tricky chez Obaro Ejimiwe, même un peu de la désespérance de Radiohead mais d'un timbre de voix et d’un phrasé presque à l’opposé de ceux de Thom Yorke. Superbe et entêtant du genre « à taper l’incruste » sur la platine ou à transformer chaque voyage en odyssée initiatique, on se surprend comme capturé, hyptonisé par la succession de ces balades rythmées.

Sa précédente mouture, l’album Shedding Skin, donnait immédiatement le ton avec ce premier titre "Off Peak Dreams », rythmé, sensuel et toujours dopé de cette noirceur mélancolique et entraînante. Il y a de la magie qui s’écoule de ces 2 disques magnifiques et justement arrangés. Seul regret, la prise de son, un rien en retrait, manque un peu de précision, ou d’allant. Mais au bénéfice d'un équilibre d’ensemble où les voix susurrées ressortent avec matière.

Le sens du grain, de la salissure transparaît ici, volontaire. Une découverte. Un choc.